Curieusement, je n'étais pas attiré du tout par la moto quand j'étais gamin. Mon truc, c'était les bagnoles, les rallyes, la F1, les sports-prototype. L'épopée des berlinettes Alpine en rallye, des Ford GT40, Porsche 917 et autres Ferrari 512 aux 24h du Mans n'avaient pas de secrets pour moi.
Le flash a eu lieu quand j'avais 14-15 ans, quand j'ai vu mon voisin qui bricolait les cyclos (des Peugeots BB et Rallye). En 74, à 16 ans je commence par le cyclo, une Peugeot Rallye qui au fil du temps est copieusement modifiée et gonflée. C'était aussi l'époque glorieuse des Malagutti, Flandria, Rocvale et autres Gitane-Testi. Certaines se sont frottées à mon "brave" Peugeot et s'en souviennent.
1973-1974, c'était les 750 et 500 Four Honda, les Ducati Desmo, les Norton Commando, les Triumph Trident, les 250 et 500T Suzuki, la 350 YR5 Yamaha, et surtout les 500 et 750 KAWASAKI 2 temps 3 cylindres qui furent une révélation pour moi.
En 1975, je passe mon permis A1 et en 1976, tout en passant mon permis auto et moto, je franchis le pas et achète, une des 125 au top pour l'époque : la 125 Yamaha RDX bicylindre.
|
YAMAHA 125 RDX - 1976 |
 |
J'ai donc commencé la moto, au vrai sens du terme, en 1976 avec une YAMAHA 125 RDX, le
modèle qui a succédé aux fameuses RD et AS3.
Quelques modifs : guidon bracelet,
carénage Bottelin-Dumoulin et voilà le travail. Je n'ai jamais réussi à la
faire marcher correctement, je me faisais toujours gratter par Marc et son
Honda 125 Twin. Je me suis quand même fait plaisir à son guidon. |
KAWASAKI Z 650 B2 - 1978 |
 |
En 1978, je décide de franchir le pas (ça fait tout de même 1 an et demi que j'ai mon permis). Je
revends ma 125 RDX et ma voiture (une Austin Mini) pour m'offrir ma première
vraie moto. Après moult hésitations avec la YAMAHA XS 750 (tiens déjà un 3 cylindres),
j’achète une KAWASAKI Z 650. Il s'agissait d'un modèle B2 de couleur bleue. Je
l'ai immédiatement fait équiper de jantes alu à bâton. Je tenais à me démarquer
du reste des motards de l'Alsace du Nord qui ne roulaient que Honda (750 ou 500
Four) ou Suzuki (la 750 "chauffe-eau"). Ce fut un choix que je n'ai
jamais eu à regretter. Je l'ai gardée 5 ans (après de nombreuses modifications). |
 |
1979, Premier stade de modification :
Guidon multiposition,
carénage double optique, selle Speed, 4
en 1 Marving, radiateur d'huile Lockhart, filtres KN et double disque Brembo.
Mais le 27 juillet 1979 un
tracteur en perdition manœuvrant sans clignotant (c'est un pléonasme, non?) a
ruiné ma belle machine et m'a expédié bien amoché à l'hôpital . Aussitôt
rétabli (5 mois de béquilles), je récupère l'épave et la répare. |
 |
1980, Deuxième stade de modification :
Un peu échaudé par mon
accident, je récupère l'épave. Toute la partie carrosserie est ruinée (sauf la
partie arrière, et le cache latéral gauche) ainsi que le cadre. J'achète un cadre
neuf, quelques pièces d'occase, je la repeins en brun et rouge
(inspiré de la 500 H1) monte un 4 en 1 Canam, des amortisseurs Marzocchi, un
bras oscillant Martin et un tête de fourche Krauser… que je redémonte
rapidement. Au-dessus de 130, il me fallait toute la route.
|
 |
1981, Troisième stade de modification :
Le style GT de ma KAWA ne
m’ayant pas convaincu, je décide de revenir au style sport (c'est la grande
époque des KAWA GODIER-GENOUD). Au courant de l'hiver, je redémonte tout, repeins
le cadre en rouge dans le plus pur style Bimota. Je "vire" mon tête
de fourche qui me procurait une tenue de route plus que précaire et j'adapte à
nouveau un tête de fourche double-optique.
|
 |
1982,Quatrième stade de modification :
Mon rêve d’alors était la
KAWA 1000 GODIER-GENOUD ! Je passe chez mon concessionnaire Moto-Standing,
(Daniel, le patron est un ancien de chez G.G.) et que vois-je? GG a réalisé un ensemble
selle-réservoir pour Z650 et je craque. Daniel peut même me procurer un
carénage KAWA PERFORMANCE d'usine un peu râpé, mais il va falloir l'adapter.
L'hiver 81-82 va être occupé au Nième démontage de la KAWA; chromage
du cadre, commandes reculées et divers supports faits maison, peinture,
beaucoup d’huile de coude et voilà le résultat. Il ne manquait plus qu'une
préparation moteur mais là j'étais fauché. Elle était superbe, mais comme toute
sportive exclusive peu pratique à l'usage. Les passagères voulaient descendre
au bout de 10 kilomètres, pour faire un simple demi-tour c'était toute une
aventure, je m'en suis lassé au bout de 6 mois et je l'ai revendue (KAWASAKI
venait tout juste de sortir sa nouvelle série GPZ…).
Celle là, j'aurais dû la garder, ce serait un collector, aujourd'hui !!
|
KAWASAKI GPZ 550 - 1982 |
 |
KAWASAKI venant tout juste
de sortir sa nouvelle série GPZ, je me laisse tenter par la nouvelle 550
Unitrak. Ma préférence allait à la 750GPZ, mais les concessionnaires ont étés
littéralement dévalisés. Plus de moto disponible ! Je n'ai pas eu à le
regretter, c'était une vraie petite bombe, un vrai jouet. J'en garde un super
souvenir. Mais comme tout jeune motard l'ivresse des cm3 se fait
sentir…. Je la revends au bout d'un an et demi. Erreur…
|
HONDA CBX 750 F - 1984 |
 |
HONDA sort sa CBX 750 F, son
style me plait et je l'achète dès sa sortie. Elle était l'alternative chez
Honda à la VF 750 F. Ses qualités étaient surtout maniabilité et freinage, mais
son défaut majeur était un moteur trop pointu, à la limite du désagréable. Elle
avait aussi une fâcheuse tendance à émettre des bruits moteurs inquiétants.
Ceci était soi-disant dû à un problème de pression d'huile au niveau du système
rattrapage hydraulique des soupapes. Ce n'était visiblement pas trop grave, ce
moteur était bien né. La preuve, il équipe encore aujourd'hui la SEVEN-FIFTY
dans la gamme. Après une chute sans trop de gravité, je décide de la revendre et tente de
m'essayer au twin ...
|
HONDA CX 650 E - 1986 |
 |
... et achète une HONDA CX 650. Je l'équipe d'un carénage de CBX 550, porte bagage
et valise, style GT. S'il y a une moto dont je n’ai jamais compris le mode
d'emploi, c'est bien celle-ci. Le moteur était sympathique, mais la partie
cycle était franchement bizarre. Il y avait une une sensation de flou assez
désagréable; j'avais l'impression d'être assis sur une tondeuse sur coussin
d'air. Je n'ai pas aimé du tout. Je l'ai revendue vite fait.
|
YAMAHA XJ 900 - 1988 |
 |
Déçu par Honda, je cherche
une valeur sûre. Un copain vend sa YAMAHA 900 XJ modèle 1987 pour acheter la 1000 FZR qui
vient de sortir. Je me porte acquéreur. Je découvre une moto fantastique, avec un
confort hors pair; une moto avec laquelle on se tape des bornes; la déception étant
grande au moment d'arriver à destination. C'est avec elle que j'ai découvert la
Corse, cette île magique dont je suis amoureux depuis. J'ai fais deux erreurs
avec cette moto : monter un 4-en-1 DEVIL (belle sonorité, mais elle perd beaucoup
de couple à bas régime) et la revendre !!!
|
YAMAHA FJ 1200 - 1989 |
 |
Grâce à mon XJ 900, j'ai fais
connaissance, en 1988, de Philippe Frossard qui venait d'ouvrir "SIDE YAM
STORY" à Haguenau, une agence YAMAHA et concession SIDE-BIKE. Rapidement
nous sympathisons. Courant de l'été 1989, il me fait une proposition
intéressante pour une FJ 1200. Connaissant la réputation de la moto, je craque.
La moto est rodée en un week-end (1500 km). Le moteur est fabuleux, mais je ne
retrouve pas le côté "vélo" de la 900. Mais bon, à force de côtoyer
du SIDE-BIKE, j'avais déjà une idée derrière la tête.
|
YAMAHA FJ 1200 + COMANCHE - 1991 |
 |
Donc à force de côtoyer du
SIDE-BIKE, je craque et attelle mon FJ à un COMANCHE. Quelle idée, un Side
quand on est célibataire, me direz-vous. Ben, pour le fun! Bien m'en a pris. L'apprentissage
du 3 roues fut assez aisé et j'ai rapidement essayé de trouver les limites de
mon attelage. Pour exemple un tête à queue magistral dans la montée des 2 Alpes
lors d'un Side-Biking. Je me suis pris un "pied" magistral
avec cet engin, et ceux qui croient que le side-car est un engin hybride et de
pères de famille frustrés ne savent pas à côté de quoi ils passent. Mon pote Philippe
Frossard l'a même utilisé 2 années de suite pour disputer la course de côte de
Barr. Les vacances en side dans le sud de la France en 1992 avec ma chère et
tendre qui deviendra mon épouse la même année ainsi que ma 2e virée
en Corse en 1993 sont des souvenirs inoubliables. Et je passe les bourres
mémorables avec des potes dans les Vosges (j'en ai "poussé" du GSXR
quand les conditions d'adhérence étaient limites : pluie, gravillons, etc…). On
n'a jamais eu besoin de m'attendre en haut d'un col. Je l'ai revendu en 1995
plus ou moins pour cause de finances (because achat maison). Mon plus grand
souhait, aujourd'hui, serait de pouvoir m'acheter un Mega-GTS, mais vu l'état
des finances…!
|
TRIUMPH TRIDENT 750 - 1992 |
 |
1992, c'est l'année du
retour d'une marque mythique sur le marché français "TRIUMPH". Et qui
est concessionnaire pour le Bas-Rhin? Mon pote Philippe Frossard. Je suis un
des premiers à essayer cette 900 Trident qui fait la une des journaux et que
tout le monde encense. Et c'est le coup de foudre. Donnant de temps à autre un
coup de main au magasin, Philippe me fait une bonne proposition pour un 750
Trident coloris Cherry-Black. Je l'achète. C'est le pied, je possède un side-car
exceptionnel et une moto solo, l'idéal quoi! Bon à l'usage, ce n'est pas le 900
et je m'en lasse un peu, surtout vu que je "suis à 2", le side s'avère pus pratique. Je la revends
un an plus tard avec peu de kilomètres.
|
TRIUMPH DAYTONA 900 - 1995 |
 |
Je passe une annonce dans le
Monde Moto pour le "Comanche". Un motard d'Arras me contacte et me
propose un échange avec une TRIUMPH 900 DAYTONA jaune de 94. Je me laisse tenter par la transaction.
J'ai toujours trouvé cette moto superbe (surtout en jaune). A l'usage je n'ai
pas aimé la position de conduite "à l'ancienne" (guidon bracelet,
long réservoir), trop sur les poignets. La position "sport", ce n'est
plus pour moi. Un 900 SPRINT m'aurait mieux convenu. J'ai eu envie de la
revendre au bout de quelques mois. Un pote me propose l'échange (+ différence)
avec son 900 TRIDENT de 92 en état neuf. Et comme de surcroît j'ai besoin de
liquidités à cause de la maison, la transaction se fait.
|
TRIUMPH TRIDENT 900 - 1996 |
 |
Voici donc ma moto actuelle.
Certes, elle commence à dater, mais les premiers modèles importés n'étaient pas
encore "étouffés" comme ceux qui ont suivis. Le moteur reste
exceptionnel et sa sonorité envoûtante. Les principaux reproches sont un centre
de gravité haut perché, qui grève la maniabilité (bon, ce n'est pas une
sportive), ainsi que la protection (j'ai rajouté un saute-vent AXAIR – un
excellent accessoire au passage). A la longue, ce sera
peut-être une moto de collection.
Si les finances me le permettaient,
je m'offrirais soit un Méga-Comète GTS, soit plus raisonnablement une Triumph
Sprint ST, une T-Bird Sport ou une Guzzi V11 (je sais ce n'est pas comparable, mais la Guz'
est splendide). Une Voxan serait une
alternative (Une Black Magic !!!! - mais chère) J'ai eu l'occasion d'essayer un Roadster, quel moteur! Mais finition, bof.
|
AU SOMMAIRE :
LES MOTOS DES POTES